Je me considère comme athée, et en prime farouchement anti-religion. Je n'y ai aucun "mérite" : j'ai été élevée par un père agnostique qui m'a à plusieurs reprises expliqué pourquoi il ne pouvait pas croire en le Dieu chrétien. Cela dit, mes positions sont bien plus tranchées que les siennes.
L'athéisme n'a jamais été un choix pour moi. J'ai essayé de m'intéresser aux religions monothéistes, et j'aimerais croire en une vie après la mort, mais j'ai toujours au fond de mes tripes cette certitude que ce n'est qu'un mensonge - et un mensonge dangereux, car le réconfort s'achète au prix de la servitude. Paradoxalement, on pourrait dire que mon athéisme est une sorte de foi : une foi en la non-existence de ce Dieu.
Ça n'est absolument pas réconfortant, bien au contraire. Je suis terrifiée par l'idée de la mort, de la fin absolue. Mais, comme Richard Dawkins le fait remarquer dans The God Delusion / Pour en finir avec la religion, ce n'est pas parce qu'une théorie est réconfortante qu'elle est vraie. Il dit aussi qu'on pourrait appliquer cette phrase à la religion : "inspectez chaque portion de pseudo-science et vous trouverez un doudou pour vous réconforter, un pouce à sucer, une jupe à laquelle s'accrocher" ("inspect every piece of pseudoscience and you will find a security blanket, a thumb to suck, a skirt to hold", Isaac Asimov). Ca décrit très bien la manière dont je perçois les religions - les monothéistes en tout cas.
J'éprouve plus d'affinités pour les religions animistes. Je les trouve plus spirituelles et moins infantiles - dans le sens où, si je comprends bien, elles ne flattent pas notre égo en prétendant que l'univers existe pour nous, et qu'on s'occupera toujours de nous. Mon père a un jour mentionné un sentiment similaire, d'ailleurs.
no subject
Je n'y ai aucun "mérite" : j'ai été élevée par un père agnostique qui m'a à plusieurs reprises expliqué pourquoi il ne pouvait pas croire en le Dieu chrétien. Cela dit, mes positions sont bien plus tranchées que les siennes.
L'athéisme n'a jamais été un choix pour moi. J'ai essayé de m'intéresser aux religions monothéistes, et j'aimerais croire en une vie après la mort, mais j'ai toujours au fond de mes tripes cette certitude que ce n'est qu'un mensonge - et un mensonge dangereux, car le réconfort s'achète au prix de la servitude.
Paradoxalement, on pourrait dire que mon athéisme est une sorte de foi : une foi en la non-existence de ce Dieu.
Ça n'est absolument pas réconfortant, bien au contraire. Je suis terrifiée par l'idée de la mort, de la fin absolue. Mais, comme Richard Dawkins le fait remarquer dans The God Delusion / Pour en finir avec la religion, ce n'est pas parce qu'une théorie est réconfortante qu'elle est vraie.
Il dit aussi qu'on pourrait appliquer cette phrase à la religion : "inspectez chaque portion de pseudo-science et vous trouverez un doudou pour vous réconforter, un pouce à sucer, une jupe à laquelle s'accrocher" ("inspect every piece of pseudoscience and you will find a security blanket, a thumb to suck, a skirt to hold", Isaac Asimov). Ca décrit très bien la manière dont je perçois les religions - les monothéistes en tout cas.
J'éprouve plus d'affinités pour les religions animistes. Je les trouve plus spirituelles et moins infantiles - dans le sens où, si je comprends bien, elles ne flattent pas notre égo en prétendant que l'univers existe pour nous, et qu'on s'occupera toujours de nous. Mon père a un jour mentionné un sentiment similaire, d'ailleurs.