Alors, c'est intéressant, parce que même si d'après ce que tu racontes, on était un peu le même genre de gamine (parcours type catho + personnalité curieuse de tout, la tête dans les encyclopédies, fan de sciences...), personnellement, j'arrivais très bien à gérer les deux. ^^
En fait, ma foi mélangeait science et religion. Par exemple, j'avais dans l'idée que Dieu avait créé le Big Bang, et que pour le reste, eh bien, Il (et par extension, Jésus) pouvait transgresser les lois de la physique autant qu'il le voulait, puisque c'était Dieu. De nos jours, j'emploierais le terme de "Reality Warper". XD
Non seulement le catéchisme me plaisait, mais il me touchait. J'étais très émue à ma première communion, par exemple. Aujourd'hui, je me rends compte que ça s'est peu à peu perdu, et qu'à ma profession de foi, paradoxalement, je ne croyais presque plus (j'étais devenue déiste, mais à tendance agnostique).
Mais je trouve cela étonnant que tu aies envie d'y croire, surtout que lorsqu'on est passé de l'autre côté, c'est difficile de revenir - même si ça arrive, rarement. Le coup du "Tu dois y croire sans preuves" ne marche tout simplement plus sur moi. Et je pense donc qu'on ne peut pas savoir; que ces preuves, elles sont impossibles à recueillir.
Pour l’Église en tant qu'institution, je suis d'accord, certains préceptes me gênent. Mais à ce niveau, j'ai aussi eu la chance de rencontrer des religieux ou des personnes assimilées (professeurs en école catho, par exemple) qui étaient tolérants, ou du moins, qui le semblaient. Je détache donc le corps extrémiste du Vatican du clergé en général. ^^
Pour la messe, au contraire, j'ai personnellement un sentiment très fort de communauté, de fusion, de groupe. Est-ce que tu ressens cela envers toutes les messes, ou juste certaines de ses incarnations ? Je pense notamment à la vidéo que j'ai postée dans cette entrée, et qui peut sembler très vivante, mais aussi peut-être sectaire, et je tiens à m'excuser si je t'ai mise mal à l'aise.
Non, aucun évènement particulier ne m'a menée à perdre la foi (ni deuil, ni séparation, rien de ce genre). Simplement, j'ai commencé à relier les mythes (surtout grecs et égyptiens) et la religion chrétienne, et me suis aperçue qu'ils se répondaient. Oh, comme le mythe d'Osiris ressemble à celui du Christ... Mais pourquoi l'un serait bidon, et l'autre pas, au fond ?
Donc je suis devenue déiste, sans m'investir dans la religion mais en croyant toujours à un Dieu bienveillant, Grand Horloger inconnu, voire disparu. Et j'ai glissé de ce statut à celui d'agnostique "doux", puis "dur". ^^
Je suis d'accord pour ce que tu dis à propos du malheur d'avoir perdu la foi, et du réconfort que je n'ai donc plus ; mais d'un autre côté, je ne suis pas certaine de vouloir retrouver cette foi. Bien qu'elle m'ait emplie de l'intérieur, j'ai maintenant l'impression qu'elle était basée sur un mensonge.
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Date: 2011-11-19 02:49 am (UTC)En fait, ma foi mélangeait science et religion. Par exemple, j'avais dans l'idée que Dieu avait créé le Big Bang, et que pour le reste, eh bien, Il (et par extension, Jésus) pouvait transgresser les lois de la physique autant qu'il le voulait, puisque c'était Dieu. De nos jours, j'emploierais le terme de "Reality Warper". XD
Non seulement le catéchisme me plaisait, mais il me touchait. J'étais très émue à ma première communion, par exemple. Aujourd'hui, je me rends compte que ça s'est peu à peu perdu, et qu'à ma profession de foi, paradoxalement, je ne croyais presque plus (j'étais devenue déiste, mais à tendance agnostique).
Mais je trouve cela étonnant que tu aies envie d'y croire, surtout que lorsqu'on est passé de l'autre côté, c'est difficile de revenir - même si ça arrive, rarement. Le coup du "Tu dois y croire sans preuves" ne marche tout simplement plus sur moi. Et je pense donc qu'on ne peut pas savoir; que ces preuves, elles sont impossibles à recueillir.
Pour l’Église en tant qu'institution, je suis d'accord, certains préceptes me gênent. Mais à ce niveau, j'ai aussi eu la chance de rencontrer des religieux ou des personnes assimilées (professeurs en école catho, par exemple) qui étaient tolérants, ou du moins, qui le semblaient. Je détache donc le corps extrémiste du Vatican du clergé en général. ^^
Pour la messe, au contraire, j'ai personnellement un sentiment très fort de communauté, de fusion, de groupe. Est-ce que tu ressens cela envers toutes les messes, ou juste certaines de ses incarnations ? Je pense notamment à la vidéo que j'ai postée dans cette entrée, et qui peut sembler très vivante, mais aussi peut-être sectaire, et je tiens à m'excuser si je t'ai mise mal à l'aise.
Non, aucun évènement particulier ne m'a menée à perdre la foi (ni deuil, ni séparation, rien de ce genre). Simplement, j'ai commencé à relier les mythes (surtout grecs et égyptiens) et la religion chrétienne, et me suis aperçue qu'ils se répondaient. Oh, comme le mythe d'Osiris ressemble à celui du Christ... Mais pourquoi l'un serait bidon, et l'autre pas, au fond ?
Donc je suis devenue déiste, sans m'investir dans la religion mais en croyant toujours à un Dieu bienveillant, Grand Horloger inconnu, voire disparu. Et j'ai glissé de ce statut à celui d'agnostique "doux", puis "dur". ^^
Je suis d'accord pour ce que tu dis à propos du malheur d'avoir perdu la foi, et du réconfort que je n'ai donc plus ; mais d'un autre côté, je ne suis pas certaine de vouloir retrouver cette foi. Bien qu'elle m'ait emplie de l'intérieur, j'ai maintenant l'impression qu'elle était basée sur un mensonge.