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Au début, j'ai pensé à mettre ce post sous F-cut, et puis je me suis dit que comme ça risquait de tourner à la discussion philosophique, autant le poster de manière ouverte.
Sauf que. J'ai regardé un peu cette messe dimanche, quand elle a commencé à être diffusée sur le Net, et j'en ai encore réécouté des bouts hier, et ça me déprime un peu. Je me souviens de cette époque quand j'étais petite où j'avais la foi, vraiment, et cela me donnait des ailes. J'y croyais dur comme fer, cela rendait le monde cohérent et juste et je me sentais accompagnée, où que je sois.
Et puis, vers les treize-quatorze ans, en quatrième, j'ai perdu la foi et ça a été comme une bougie qui s'éteint. J'en parlais récemment à Milora qui m'a proposé le mot de "lucidité", et c'est un peu cela, mais sans la connotation méliorative du terme, qui détient "lux", donc la lumière, dans sa racine. J'avais plutôt l'impression de quelque chose qui s'assombrit. Soudain, le monde était vide, ou en tout cas, mis en question.
Et je me sens seule dans l'univers, qui n'est plus un cosmos bien rangé. Je ne sais pas si Dieu existe, et s'il existe, comme une entité bienveillante ou au moins présente, alors j'ai tort de ne pas y croire car cela m'avait autrefois apporté du réconfort. En même temps, s'il n'existe pas (ce qui est plus plausible, je le reconnais), je ne perds rien. Mais cela rend la vie un peu plus triste.
Voilà là où j'en suis, pour le moment.
Et vous ? Est-ce que vous vous définissez comme croyant, agnostique ou athée ? Pourquoi ? Avez-vous "perdu" ou "gagné" la foi, et si oui, quand et comment ? J'aimerais bien en parler avec vous, si vous ne trouvez pas ça trop personnel, évidemment. ^^
[edit] Je répondrai en détail à tout le monde, ne vous inquiétez pas. Pour l'heure, je suis juste prise par
muse_random. ^^
Vendredi, mes parents sont allés à une messe antillo-guyanaise à Notre Dame. Je les aurais bien accompagnée, mais ce jour-là, j'étais chez Nelja. ^^ Et puis d'ordinaire, la religion, ce n'est pas trop mon truc : je me considère comme agnostique. Mes parents aussi, mais en l'occurrence, la nièce de mon beau-père chantait au micro, et ils voulaient surtout la voir (et l'entendre) elle.
Cette célébration, la voici. Je vous conseille d'en regarder au moins le début, même si vous n'y croyez pas une seconde comme moi, parce que les chants sont vraiment jolis. Et les messes créoles sont vraiment très vivantes, rien à voir avec ce que l'on fait d'ordinaire en métropole.
Cette célébration, la voici. Je vous conseille d'en regarder au moins le début, même si vous n'y croyez pas une seconde comme moi, parce que les chants sont vraiment jolis. Et les messes créoles sont vraiment très vivantes, rien à voir avec ce que l'on fait d'ordinaire en métropole.
Sauf que. J'ai regardé un peu cette messe dimanche, quand elle a commencé à être diffusée sur le Net, et j'en ai encore réécouté des bouts hier, et ça me déprime un peu. Je me souviens de cette époque quand j'étais petite où j'avais la foi, vraiment, et cela me donnait des ailes. J'y croyais dur comme fer, cela rendait le monde cohérent et juste et je me sentais accompagnée, où que je sois.
Et puis, vers les treize-quatorze ans, en quatrième, j'ai perdu la foi et ça a été comme une bougie qui s'éteint. J'en parlais récemment à Milora qui m'a proposé le mot de "lucidité", et c'est un peu cela, mais sans la connotation méliorative du terme, qui détient "lux", donc la lumière, dans sa racine. J'avais plutôt l'impression de quelque chose qui s'assombrit. Soudain, le monde était vide, ou en tout cas, mis en question.
Et je me sens seule dans l'univers, qui n'est plus un cosmos bien rangé. Je ne sais pas si Dieu existe, et s'il existe, comme une entité bienveillante ou au moins présente, alors j'ai tort de ne pas y croire car cela m'avait autrefois apporté du réconfort. En même temps, s'il n'existe pas (ce qui est plus plausible, je le reconnais), je ne perds rien. Mais cela rend la vie un peu plus triste.
Voilà là où j'en suis, pour le moment.
Et vous ? Est-ce que vous vous définissez comme croyant, agnostique ou athée ? Pourquoi ? Avez-vous "perdu" ou "gagné" la foi, et si oui, quand et comment ? J'aimerais bien en parler avec vous, si vous ne trouvez pas ça trop personnel, évidemment. ^^
[edit] Je répondrai en détail à tout le monde, ne vous inquiétez pas. Pour l'heure, je suis juste prise par
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Date: 2011-11-16 08:14 pm (UTC)C'est bizarre, je suis la première à poster pour dire que je suis déiste, on dirait. ^^"
Donc, en gros, je sais que je crois en un dieu (un principe divin, plutôt, parce qu'un "dieu" c'est déjà une construction de l'ordre du personnage), mais je n'en sais/crois pas plus.
J'ai été élevée dans la religion catholique, même si mes parents ont toujours été "plus ou moins" croyants (et aujourd'hui, ils ne l'admettront pas mais ils semblent ne plus rien croire du tout). J'ai arrêté d'aller à la messe pendant plusieurs années, dès que ma mère a arrêté d'y aller en fait. Après, j'y suis un peu retournée (vers 16-17 ans je crois), de temps en temps, et parfois j'avais l'impression de comprendre ce qui se disait au lieu de juste répéter ce "qu'il faut" dire (ce que j'avais toujours fait jusqu'alors et ça ne me dérangeait pas) mais toute seule ça m'ennuyait un peu et j'ai arrêté. Et ensuite, assez récemment, j'ai pris conscience de quelques faits bizarres à propos de la religion catholique, notamment le fait que le dogme nous apprend que nous sommes tous coupables dès la naissance, et que nous devons demander pardon pour la "faute" supposément commise par Adam et Eve... surtout Eve, donc surtout les femmes ! Je n'ai jamais cru à cette histoire au premier degré, et ça ne me dérangeait pas, parce que ça ne me paraissait pas nécessaire pour me considérer comme catho. Mais quand même à la messe on nous dit qu'on doit se faire pardonner quoi qu'il arrive, pour nos fautes à nous et pour celles des autres - SURTOUT le péché originel (mais pas que). J'ai dit non par principe, pour ça et pour d'autres trucs. Et là, je me suis dit que si je croyais à la plupart des mythes bibliques "au second degré" ou pour une hypothétique valeur symbolique dont je n'ai de toute façon pas la moindre idée, autant cesser de me considérer comme catho. J'ai laissé la question en suspens, et ce n'est que très récemment que je me suis vraiment posé la question de ce que je croyais encore. Donc, je suis déiste, comme Voltaire (j'ai remarqué que les gens trouvent ça moins bizarre quand on dit "comme Voltaire" après, comme si ça légitimait le déisme, comme s'il y avait besoin de le justifier déjà).
(J'ai laissé ce post en cours de rédaction plusieurs heures donc j'espère qu'il voudra bien le poster quand même).
Donc en gros, j'ai perdu la foi en à peu près tout le dogme catholique, si tant est que j'y aie sérieusement cru un jour, je crois plutôt que je ne me posais pas trop la question. Je crois toujours en quelque chose qui ressemble à un dieu, et heureusement, parce que sans ça je serais sans doute complètement perdue. Déjà que je suis pas mal paumée en général mais alors là... >.
no subject
Date: 2011-11-19 03:52 am (UTC)Je vois tout à fait ce que tu veux dire sur le "principe divin". C'est aussi lié à notre conversation sur la différence entre religion et spiritualité. J'ai d'ailleurs un autre oncle, qui est quant à lui déiste (bon sang, j'ai de tout, dans mon arbre généalogique, c'est dingue XD Je vous jure que je ne les invente pas au fur et à mesure, hein, lol), et il insiste souvent sur cette distinction.
Pour le déisme en soi, je l'ai été moi-même à une certaine époque, et puis finalement, j'ai également perdu cette foi-là, pour me diriger vers l'agnosticisme absolu. Mais si jamais je retrouve la foi, je pense que je redeviendrai déiste, ouaip.
(Désolée pour le post tout court alors que ta réponse était longue et que tu avais pris du temps à l'écrire ; j'éditerai demain, si j'en ai l'inspi. Là, je suis épuisée.)
no subject
Date: 2011-11-19 06:58 am (UTC)