![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Au début, j'ai pensé à mettre ce post sous F-cut, et puis je me suis dit que comme ça risquait de tourner à la discussion philosophique, autant le poster de manière ouverte.
Sauf que. J'ai regardé un peu cette messe dimanche, quand elle a commencé à être diffusée sur le Net, et j'en ai encore réécouté des bouts hier, et ça me déprime un peu. Je me souviens de cette époque quand j'étais petite où j'avais la foi, vraiment, et cela me donnait des ailes. J'y croyais dur comme fer, cela rendait le monde cohérent et juste et je me sentais accompagnée, où que je sois.
Et puis, vers les treize-quatorze ans, en quatrième, j'ai perdu la foi et ça a été comme une bougie qui s'éteint. J'en parlais récemment à Milora qui m'a proposé le mot de "lucidité", et c'est un peu cela, mais sans la connotation méliorative du terme, qui détient "lux", donc la lumière, dans sa racine. J'avais plutôt l'impression de quelque chose qui s'assombrit. Soudain, le monde était vide, ou en tout cas, mis en question.
Et je me sens seule dans l'univers, qui n'est plus un cosmos bien rangé. Je ne sais pas si Dieu existe, et s'il existe, comme une entité bienveillante ou au moins présente, alors j'ai tort de ne pas y croire car cela m'avait autrefois apporté du réconfort. En même temps, s'il n'existe pas (ce qui est plus plausible, je le reconnais), je ne perds rien. Mais cela rend la vie un peu plus triste.
Voilà là où j'en suis, pour le moment.
Et vous ? Est-ce que vous vous définissez comme croyant, agnostique ou athée ? Pourquoi ? Avez-vous "perdu" ou "gagné" la foi, et si oui, quand et comment ? J'aimerais bien en parler avec vous, si vous ne trouvez pas ça trop personnel, évidemment. ^^
[edit] Je répondrai en détail à tout le monde, ne vous inquiétez pas. Pour l'heure, je suis juste prise par
muse_random. ^^
Vendredi, mes parents sont allés à une messe antillo-guyanaise à Notre Dame. Je les aurais bien accompagnée, mais ce jour-là, j'étais chez Nelja. ^^ Et puis d'ordinaire, la religion, ce n'est pas trop mon truc : je me considère comme agnostique. Mes parents aussi, mais en l'occurrence, la nièce de mon beau-père chantait au micro, et ils voulaient surtout la voir (et l'entendre) elle.
Cette célébration, la voici. Je vous conseille d'en regarder au moins le début, même si vous n'y croyez pas une seconde comme moi, parce que les chants sont vraiment jolis. Et les messes créoles sont vraiment très vivantes, rien à voir avec ce que l'on fait d'ordinaire en métropole.
Cette célébration, la voici. Je vous conseille d'en regarder au moins le début, même si vous n'y croyez pas une seconde comme moi, parce que les chants sont vraiment jolis. Et les messes créoles sont vraiment très vivantes, rien à voir avec ce que l'on fait d'ordinaire en métropole.
Sauf que. J'ai regardé un peu cette messe dimanche, quand elle a commencé à être diffusée sur le Net, et j'en ai encore réécouté des bouts hier, et ça me déprime un peu. Je me souviens de cette époque quand j'étais petite où j'avais la foi, vraiment, et cela me donnait des ailes. J'y croyais dur comme fer, cela rendait le monde cohérent et juste et je me sentais accompagnée, où que je sois.
Et puis, vers les treize-quatorze ans, en quatrième, j'ai perdu la foi et ça a été comme une bougie qui s'éteint. J'en parlais récemment à Milora qui m'a proposé le mot de "lucidité", et c'est un peu cela, mais sans la connotation méliorative du terme, qui détient "lux", donc la lumière, dans sa racine. J'avais plutôt l'impression de quelque chose qui s'assombrit. Soudain, le monde était vide, ou en tout cas, mis en question.
Et je me sens seule dans l'univers, qui n'est plus un cosmos bien rangé. Je ne sais pas si Dieu existe, et s'il existe, comme une entité bienveillante ou au moins présente, alors j'ai tort de ne pas y croire car cela m'avait autrefois apporté du réconfort. En même temps, s'il n'existe pas (ce qui est plus plausible, je le reconnais), je ne perds rien. Mais cela rend la vie un peu plus triste.
Voilà là où j'en suis, pour le moment.
Et vous ? Est-ce que vous vous définissez comme croyant, agnostique ou athée ? Pourquoi ? Avez-vous "perdu" ou "gagné" la foi, et si oui, quand et comment ? J'aimerais bien en parler avec vous, si vous ne trouvez pas ça trop personnel, évidemment. ^^
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no subject
Date: 2011-11-15 03:00 pm (UTC)Je n'y ai aucun "mérite" : j'ai été élevée par un père agnostique qui m'a à plusieurs reprises expliqué pourquoi il ne pouvait pas croire en le Dieu chrétien. Cela dit, mes positions sont bien plus tranchées que les siennes.
L'athéisme n'a jamais été un choix pour moi. J'ai essayé de m'intéresser aux religions monothéistes, et j'aimerais croire en une vie après la mort, mais j'ai toujours au fond de mes tripes cette certitude que ce n'est qu'un mensonge - et un mensonge dangereux, car le réconfort s'achète au prix de la servitude.
Paradoxalement, on pourrait dire que mon athéisme est une sorte de foi : une foi en la non-existence de ce Dieu.
Ça n'est absolument pas réconfortant, bien au contraire. Je suis terrifiée par l'idée de la mort, de la fin absolue. Mais, comme Richard Dawkins le fait remarquer dans The God Delusion / Pour en finir avec la religion, ce n'est pas parce qu'une théorie est réconfortante qu'elle est vraie.
Il dit aussi qu'on pourrait appliquer cette phrase à la religion : "inspectez chaque portion de pseudo-science et vous trouverez un doudou pour vous réconforter, un pouce à sucer, une jupe à laquelle s'accrocher" ("inspect every piece of pseudoscience and you will find a security blanket, a thumb to suck, a skirt to hold", Isaac Asimov). Ca décrit très bien la manière dont je perçois les religions - les monothéistes en tout cas.
J'éprouve plus d'affinités pour les religions animistes. Je les trouve plus spirituelles et moins infantiles - dans le sens où, si je comprends bien, elles ne flattent pas notre égo en prétendant que l'univers existe pour nous, et qu'on s'occupera toujours de nous. Mon père a un jour mentionné un sentiment similaire, d'ailleurs.
no subject
Date: 2011-11-18 10:25 pm (UTC)Je suis d'accord pour l'idée d'être terrifié par la mort [edit] En me relisant, ma phrase me semble bête ; je veux dire que je ressens la même chose que toi. Personnellement, je me sens surtout terrifiée par l'idée de la disparition, que tout ce qui restera de moi, ce sera mes écrits, mes affaires et les souvenirs que les gens ont de moi. C'est aussi pour cela, parmi d'autres raisons, que je m'efforce d'écrire de l'original, et surtout, de finir mon roman coûte que coûte. C'est tout ce qui témoignera de mon passage sur Terre.
Je suis d'accord aussi avec la citation de Richard Dawkins : c'est pour cela que dans mon post, je parlais du "réconfort" que la religion m'apportait et que je n'ai plus. Lui le décrit sous l'angle péjoratif ; moi, je n'y vois pas que le côté croyance, mais aussi le côté collectif, groupe et communauté. C'est quelque chose que l'on perd quand on est agnostique ou athée, car on est isolé.
En outre, je suis tout à fait d'accord pour ce que tu dis sur l'animisme. C'est totalement hors-sujet, mais c'est l'une des raisons pour lesquelles j'adore Storm de X-Men. ^^
no subject
Date: 2011-11-15 03:00 pm (UTC)Et pour vers 13 14 ans j'ai tout simplement arrêté. Je ne peux pas l'expliquer d'une autre manière. Rétrospectivement j'ai l'impression qu'un jour j'étais chrétienne et le lendemain, plus rien. Ca ne s'est probablement pas passé aussi brusquement comme ça, mais c'est ce que j'en garde.
Aujourd'hui je suis agnostique : je ne refuse pas la possibilité qu'il y ai quelque chose (un Dieu, si c'est comme ça qu'on veut l'appeler, ou un Grand Horloger...), mais je ne sais pas quoi, et je suis a peu près certaine qu'aucune religion ne le sait... Avec du recul j'ai sur les religions, peu importe lesquelles, un regard très pragmatique : je les vois comme des structures sociales qui sont le résultat de données sociologiques et historiques, qui répondent à un besoin donné dans une société à un instant T. Du coup je suis incapable de simplement renoncer à mon sens critique pour croire, tout simplement, pour accepter une religion ou une croyance comme étant "la bonne", celle qui aurait les réponses justes.
Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu quelque chose cela dit, oui, il y a la collectivité, l'esprit de communauté, l'engouement des foules au frat, l'impression de faire partit de quelque chose de plus grand, d'être protégé, mais cela se retrouve dans d'autres activités humaines, d'autre types de rassemblements...
Et mon émerveillement passe par la science à présent, on ne sait pas tout, c'est fascinant, et même s'il n'y a pas de divinité derrière c'est magnifique et incroyable.
no subject
Date: 2011-11-18 10:33 pm (UTC)Mais à 13-14 ans, au lieu de tout arrêter d'un coup, je suis devenue déiste. Et puis, vers les 14-15 ans, ou peut-être même plus tard, je suis passée de déiste à agnostique, car je ne croyais même plus en Dieu, même si j'hésitais - et j'hésite toujours, d'ailleurs, mais j'ai décidé qu'on ne pouvait pas savoir.
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis sur les religions comme structures sociales. Quelque chose qui me bloque avec la religion, d'ailleurs, c'est qu'elles sont toutes persuadées d'avoir raison. C'est terrible, un brin totalitaire et impossible. Aujourd'hui, elles ne m'attirent plus que pour leur dimension de partage.
Mon émerveillement aussi passe par la science (c'est d'ailleurs pour ça que je passe un temps fou au musée, que ce soit à la Vilette, au Musée d'Histoire Naturelle ou au Palais de la Découverte), mais parfois, j'ai l'impression que ça ne suffit plus... Je ne sais pas, vraiment.
no subject
Date: 2011-11-15 03:15 pm (UTC)Pour ma part, je suis agnostique. Je ne suis pas opposée à l'idée d'une divinité/conscience/force supérieure mais, venant d'une famille à base athée, je n'ai pas été exposée de manière "obligatoire" à la religion étant jeune, si ce n'est pour m'expliquer ce que c'était (parce que j'étais une grande curieuse étant enfant). Pas baptisée, jamais allée à l'église hormis visites touristiques et occasions festives ou endeuillées. Mais si j'avais manifesté l'envie de, par exemple, me faire baptiser à l'adolescence comme certains de mes cousins, mes parents ne me l'auraient pas refusé : ils me l'ont même proposé, quand j'ai été en âge de décider par moi-même. Mais non, ça ne m'intéressait pas plus que ça. Du coup, je n'ai jamais "perdu" la foi parce que je ne l'ai jamais "eue" à la base.
D'un autre côté, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de croire en "Dieu" (au sens large, je suis pas raciste de la divinité, et s'il y en a plusieurs c'est encore mieux XD D'ailleurs j'ai plutôt tendance à créer des religions polythéistes dans mes univers, allez savoir pourquoi...) Parce qu'avec toutes les conneries que ce "Dieu" nous laisse faire, soit il est occupé ailleurs et se fiche de ce qu'on peut devenir, soit c'est un sacré sadique, et du coup le côté "rassurant" de la religion tombe un peu à l'eau. En tous cas, c'est le sentiment que j'en ai ^^
no subject
Date: 2011-11-18 10:38 pm (UTC)En fait, c'est amusant comme on a la même "croyance", ou plutôt, "non-croyance" en Dieu, alors que notre parcours n'est pas du tout le même. ^^ Au moins pour le terme employé, en tout cas.
Si Dieu existe, je le vois plutôt comme un Grand Horloger, qui a créé le Big Bang et qui est parti. Ni sadique, ni occupé ailleurs ; peut-être mort, d'ailleurs ; absent, c'est certain. En tout cas, c'est comme cela que je vois les choses. :)
no subject
Date: 2011-11-15 04:37 pm (UTC)Je suis en crise religieuse depuis un petit moment (mi-juillet), mais dans l'autre direction, de l'irreligion au gnosticisme, après vingt ans de quête mystique plus ou moins stérile et d'athéisme faible de fait (tout vient à point à qui sait attendre). Je souffre d'obsession, et malgré mon régime de lecture monomaniaque, de méditation et de prière, et les nuits d'insomnie à cogiter sur la question, tout reste très confus dans ma tête. C'est dur d'en parler, car j'ai beaucoup de mal à traduire en mots ce que je pense et ressens, je crains de passer pour une schizo, et de toutes manières ce n'est pas comme si cela intéressait qui que ce soit dans mon entourage. Ceci dit, si tu veux bavarder théologie ou (absence/perte/gain de) sentiment religieux, je suis on ne peut plus disponible.
no subject
Date: 2011-11-18 10:39 pm (UTC)no subject
Date: 2011-11-15 04:59 pm (UTC)Je n'ai jamais eu la foi au sens religieux, mais je crois en plein de choses non-démontrées scientifiquement, par exemple en l'existence du libre-arbitre, et je crois que si je venais à ne plus y croire pour une raison ou une autre, ça me déprimerait beaucoup, donc je pense pouvoir vaguement comprendre le principe. Ou peut-être que ça n'a rien à voir. Je ne sais pas.
no subject
Date: 2011-11-15 05:11 pm (UTC)THIS. THIS IS SO FUCKING TRUE.
Ca fait partie des trucs qui me hérissent dans beaucoup de discours religieux : le sous-entendu que c'est la religion qui crée la morale (et que donc, on ne le dit pas mais on le pense très fort, pas de religion implique pas de morale).
*/flood*
(no subject)
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Date: 2011-11-15 06:44 pm (UTC)(no subject)
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Date: 2011-11-15 08:30 pm (UTC)Mais si ça peut aider les gens à vivre leur vie tant mieux pour eux...chacun se raccroche à ce qu'il peut.
no subject
Date: 2011-11-19 02:22 am (UTC)Ah, c'est intéressant, ce que tu dis là. ^^ On n'a pas le même parcours, mais je me reconnais un peu dans ce que tu dis - sauf pour l'existence de Dieu, car je n'exclus pas la possibilité d'un Grand Horloger absent. Même si je reconnais que bon, c'est hautement improbable.
Personnellement, bien qu'agnostique, je reste passionnée par les mythologie, l'histoire et l'art religieux, etc. C'est d'ailleurs mon amour de la mythologie qui m'a perdue, ou plutôt, qui a fait couler ma foi ("Tiens, c'est marrant comme l'Immaculée Conception ressemble au mythe de Danaé..."). XD
(edit) Ah, et je suis d'accord aussi pour le côté "se raccroche", ouaip. ^^ Mais c'est aussi ce qui me rend nostalgique : y a quelque chose qui soutient, dans la religion
même si c'est probablement bidon.no subject
Date: 2011-11-15 08:36 pm (UTC)La foi, je ne l'ai jamais eu et je ne l'aurais sûrement jamais. Et je trouve ça assez malheureux.
Je m'explique ! ^^
Personnellement, j'ai été élevée dans une famille catholique. J'ai donc suivi le parcours type : baptême, catéchisme, petite communion et profession de foi. J'ai été dans un collège privé catholique, dans un lycée privé catholique et actuellement j'étudie à l'Université Catholique de Lille. ^^
Lorsque j'y repense, je n'ai jamais été trop attirée par la religion. Quand j'étais gamine, j'adorais le catéchisme mais avec le recul, je pense surtout que j'aimais y aller parce que c'était sympa. ^^ On construisait une roulotte avec des bacs de lessive, on faisait une crèche vivante à Noël, on chantait...
Même petite, j'ai toujours eu du mal à croire à tout ce qui était dit (ex: les miracles, la résurrection, l'immaculée conception...) Parce que, scientifiquement, je ne voyais pas comment c'était possible. J'étais le genre de gamine qui voulait des explications sur tout et qui adorait les sciences naturelles. Dieu, ce n'est pas super explicable scientifiquement pour une gamine de 8 ans.
Aujourd'hui, je suis toujours confuse. J'ai envie d'y croire mais sans preuve ? C'est impossible pour moi. J'ai besoin de faits, de manifestations physiques.
Sans compter que l'Église me met mal à l'aise. Je suis peut-être excessive dans mes propos mais j'ai l'impression d'avoir une secte en face de moi. L'Église prêche certains préceptes parfois douteux (homophobie,refus du préservatifs et de la contraception...) et enjoint les fidèles à les respecter.
Par ailleurs, la messe me met mal à l'aise. Là encore, j'ai l'impression d'être dans une secte. C'est un sentiment qui ne me quitte jamais. (Mais j'avoue que je suis impressionnée par les architectures des bâtiments)
Pour résumer brièvement mes propos :
- L'absence de manifestations physiques pour prouver la véracité des faits me perturbe au plus au point. C'est un véritable blocage pour moi dans mes rapports avec la religion en général.
- Concernant l'Église catholique en particulier, j'ai parfois l'impression de me retrouver face à une secte.
Pour conclure, j'ai toujours été confuse à propos de la religion. Je le suis toujours et je le resterais probablement jusqu'à la fin de ma vie.
Je suis probablement athée même si j'aimerais bien être croyante. ^^
Pour en venir à ton cas personnel, peut-être y a-t-il eu un évènement dans ta vie qui t'a amené à perdre la foi ? Je trouve ça malheureux de l'avoir perdu car j'ai bien conscience du réconfort que la religion peut apporter à une personne.
no subject
Date: 2011-11-16 08:21 pm (UTC)(no subject)
From:(no subject)
From:(no subject)
From:no subject
Date: 2011-11-19 02:49 am (UTC)En fait, ma foi mélangeait science et religion. Par exemple, j'avais dans l'idée que Dieu avait créé le Big Bang, et que pour le reste, eh bien, Il (et par extension, Jésus) pouvait transgresser les lois de la physique autant qu'il le voulait, puisque c'était Dieu. De nos jours, j'emploierais le terme de "Reality Warper". XD
Non seulement le catéchisme me plaisait, mais il me touchait. J'étais très émue à ma première communion, par exemple. Aujourd'hui, je me rends compte que ça s'est peu à peu perdu, et qu'à ma profession de foi, paradoxalement, je ne croyais presque plus (j'étais devenue déiste, mais à tendance agnostique).
Mais je trouve cela étonnant que tu aies envie d'y croire, surtout que lorsqu'on est passé de l'autre côté, c'est difficile de revenir - même si ça arrive, rarement. Le coup du "Tu dois y croire sans preuves" ne marche tout simplement plus sur moi. Et je pense donc qu'on ne peut pas savoir; que ces preuves, elles sont impossibles à recueillir.
Pour l’Église en tant qu'institution, je suis d'accord, certains préceptes me gênent. Mais à ce niveau, j'ai aussi eu la chance de rencontrer des religieux ou des personnes assimilées (professeurs en école catho, par exemple) qui étaient tolérants, ou du moins, qui le semblaient. Je détache donc le corps extrémiste du Vatican du clergé en général. ^^
Pour la messe, au contraire, j'ai personnellement un sentiment très fort de communauté, de fusion, de groupe. Est-ce que tu ressens cela envers toutes les messes, ou juste certaines de ses incarnations ? Je pense notamment à la vidéo que j'ai postée dans cette entrée, et qui peut sembler très vivante, mais aussi peut-être sectaire, et je tiens à m'excuser si je t'ai mise mal à l'aise.
Non, aucun évènement particulier ne m'a menée à perdre la foi (ni deuil, ni séparation, rien de ce genre). Simplement, j'ai commencé à relier les mythes (surtout grecs et égyptiens) et la religion chrétienne, et me suis aperçue qu'ils se répondaient. Oh, comme le mythe d'Osiris ressemble à celui du Christ... Mais pourquoi l'un serait bidon, et l'autre pas, au fond ?
Donc je suis devenue déiste, sans m'investir dans la religion mais en croyant toujours à un Dieu bienveillant, Grand Horloger inconnu, voire disparu. Et j'ai glissé de ce statut à celui d'agnostique "doux", puis "dur". ^^
Je suis d'accord pour ce que tu dis à propos du malheur d'avoir perdu la foi, et du réconfort que je n'ai donc plus ; mais d'un autre côté, je ne suis pas certaine de vouloir retrouver cette foi. Bien qu'elle m'ait emplie de l'intérieur, j'ai maintenant l'impression qu'elle était basée sur un mensonge.
no subject
Date: 2011-11-15 09:23 pm (UTC)Je suis donc athée, et je n'ai heureusement jamais eu de problème avec ma famille à ce niveau. Quand j'ai dit à ma mère que je ne voulais pas me marier à l'église parce que ce serait hypocrite de notre part, elle a tout de suite compris - pour elle comme pour moi la foi est quelque chose de personnel et qu'on ne peut pas imposer à autrui. Pour les mêmes raisons je n'ai pas fait baptisé mes filles.
Je ne suis pas anticléricale, mais je suis farouchement laïque et je pense que la religion doit rester dans la sphère privée.
no subject
Date: 2011-11-19 03:05 am (UTC)Ah, toi aussi, tu as le vertige ? Est-ce que depuis, tu t'es intéressée aux nuances entre athéisme, déisme et agnosticisme; ou bien est-ce que tu te considères comme purement athée ? Ne pas avoir la foi n'exclut pas que l'on puisse être agnostique, par exemple.
C'est bien que ta famille soit aussi tolérante. Je dis cela parce qu'hormis ma grand-mère qui vit en France depuis des années, je n'ose pas avouer au reste de la famille qui vit là-bas que je suis devenue agnostique, ce serait un peu suicidaire de ma part étant donné le degré de conviction des gens, en général très croyants.
Je suis tout à fait d'accord avec toi pour la dernière ligne. Encore qu'il faudrait que tu me dises ce que tu entends exactement par "laïcisme", car je suis également contre ce que j'appelle "le totalitarisme laïque". Et je suis de ton avis aussi en ce qui concerne le privé ; c'est pour cela que j'avais hésité à locker cette entrée, au début.
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From:no subject
Date: 2011-11-15 10:10 pm (UTC)Je suis donc athée, je dirais, ce qui n'est guère originale; et l'ait toujours été. Mes parents ne sont pas croyants, même si je soupçonne ma mère d'être un peu agnostique. Mon père serait plutôt un peu anticlérical (le côté troll vient sûrement de ses gènes XD). Je ne suis pas baptisée (ce qui me destine, d'après la religion catholique, aux limbes après ma mort, arf).
Ce que je n'aime pas dans les religions (et ça vaut aussi pour les partis politiques, les syndicats, et les groupes en général), c'est que tout le monde doit suivre la même ligne de conduite, obéir aux mêmes règles, et surtout ne JAMAIS contredire le dogme. Voilà ce qui me hérisse.
Après, que les autres croient en quelque chose (et le montre), ça ne me gêne pas, c'est un choix personnel, et j'encourage toute démarche individuelle. Néanmoins, j'ai du mal avec tout l'aspect embrigadement et prosélytisme, les enfants convertis dès leur naissance, et tutti quanti. Comme ça a déjà été dit, je considère la religion comme relevant de la sphère privée (le fait de le montrer ne me gène pas, du moment que c'est dans une ambiance de tolérance et de respect mutuel).
Pour moi, c'est à ça que devrait ressembler la laïcité.
Mais je dérive. Pour revenir au pourquoi, pourquoi je n'ai pas la foi, c'est tout simplement que je n'ai pas été élevé dans le contexte, et que ça ne m'intéresse pas. Pour ça, je pense être assez terre à terre. Je rends des comptes aux gens qui m'entourent, pas à un dieu quelconque qui ne s'adresse jamais à moi. J'en suis relativement fière, de mon athéisme.
Il n'y a de sens à la vie que celui qu'on lui trouve. Et si on n'est pas capable de le faire, c'est juste qu'on ne croit pas suffisamment...en soi !
no subject
Date: 2011-11-16 09:24 pm (UTC)-> Je plussoie tout ce que tu viens de dire ! Le côté "embrigadement" et "secte" me dégoûte également du plus au point.
(no subject)
From:no subject
Date: 2011-11-16 12:26 pm (UTC)Initialement, je suis de confession protestante, donc catéchisme jusqu'à 16 ans où j'ai été baptisée et 5 min après, communiée. Je connais bien la Bible que j'ai lu plusieurs fois et du coup, je me suis intéressée à d'autres religions et j'ai lu quelques écrits (Coran, Bhagavad-Gîtâ... pas en entier !).
Je n'ai jamais été croyante au sens propre du terme. Enfant, je recevais cet enseignement comme un joli conte proche des mythes et légendes. Adolescente mon père est mort et le Bon Dieu, j'avais des comptes à régler avec lui... si il existait.
Croire est tentant, réconfortant mais non. Une vie après la mort ? Mwouhahahahaha !!!!
Par contre, même si j'ai beaucoup aimé notre pasteur en tant que personne, je hais viscéralement les "religions". Ils ont utilisé la foi des personnes (non je ne vais pas écrire crédules... oups) pour s'accaparer le pouvoir. Quelle religion n'a jamais été le prétexte à la servitude, à l'intolérance et aux massacres ?
Allez, je te laisse ça en vrac, analyse comme tu voudras
no subject
Date: 2011-11-19 03:40 am (UTC)Moi, adolescente, je suis passé du "J'aime ces histoires, elles disent la vérité" que j'adoptais naïvement enfant au "Mais en fait, c'est des contes et des légendes, quoi". Par contre, je n'ai pas vécu d'expérience qui vraiment, m'ait mené à perdre la foi, comme ce que j'ai l'impression que ce que tu décris (ou peut-être que je me trompe, et dans ce cas, dis-le moi).
Le truc, c'est que je ne m'esclaffe pas à l'idée de vie après la mort, parce que je pense que je ne sais pas - et que c'est impossible de savoir, d'ailleurs. D'un côté, c'est le néant qui est le plus plausible, mais d'un autre côté, l'idée de la réincarnation me semble tentante, intéressante et, il faut bien l'avouer, réconfortante.
Moi aussi, j'étais très attachée au prêtre de la paroisse ; mais je n'en hais pas les religions pour autant. Pour moi, ce sont des idées, des idéologies, et ce que tu dis est applicable à toutes les idéologies. Je n'ai jamais compris pourquoi on pouvait haïr le christianisme, l'islam, le judaïsme et le bouddhisme, et pas le capitalisme ou le communisme, par exemple. xD
De plus, les religions animistes me semblent bien éloignées de ce que tu dis, pour ne citer qu'elles. En même temps, j'y connais pas grand-chose, hein. ^^
Et les religions ont aussi suscité beaucoup de beauté, des chants aux œuvres d'art en passant par l'architecture... Qu'en penses-tu ?
En tout cas, merci d'avoir laissé ton avis sur la question ! :)
no subject
Date: 2011-11-16 01:06 pm (UTC)* et pour moi ça vaut aussi pour les convictions anti-religieuses, d'ailleurs.
Les athées militants sont souvent encore pire que les évangéliques.no subject
Date: 2011-11-16 08:15 pm (UTC)(no subject)
From:(no subject)
From:no subject
Date: 2011-11-16 08:14 pm (UTC)C'est bizarre, je suis la première à poster pour dire que je suis déiste, on dirait. ^^"
Donc, en gros, je sais que je crois en un dieu (un principe divin, plutôt, parce qu'un "dieu" c'est déjà une construction de l'ordre du personnage), mais je n'en sais/crois pas plus.
J'ai été élevée dans la religion catholique, même si mes parents ont toujours été "plus ou moins" croyants (et aujourd'hui, ils ne l'admettront pas mais ils semblent ne plus rien croire du tout). J'ai arrêté d'aller à la messe pendant plusieurs années, dès que ma mère a arrêté d'y aller en fait. Après, j'y suis un peu retournée (vers 16-17 ans je crois), de temps en temps, et parfois j'avais l'impression de comprendre ce qui se disait au lieu de juste répéter ce "qu'il faut" dire (ce que j'avais toujours fait jusqu'alors et ça ne me dérangeait pas) mais toute seule ça m'ennuyait un peu et j'ai arrêté. Et ensuite, assez récemment, j'ai pris conscience de quelques faits bizarres à propos de la religion catholique, notamment le fait que le dogme nous apprend que nous sommes tous coupables dès la naissance, et que nous devons demander pardon pour la "faute" supposément commise par Adam et Eve... surtout Eve, donc surtout les femmes ! Je n'ai jamais cru à cette histoire au premier degré, et ça ne me dérangeait pas, parce que ça ne me paraissait pas nécessaire pour me considérer comme catho. Mais quand même à la messe on nous dit qu'on doit se faire pardonner quoi qu'il arrive, pour nos fautes à nous et pour celles des autres - SURTOUT le péché originel (mais pas que). J'ai dit non par principe, pour ça et pour d'autres trucs. Et là, je me suis dit que si je croyais à la plupart des mythes bibliques "au second degré" ou pour une hypothétique valeur symbolique dont je n'ai de toute façon pas la moindre idée, autant cesser de me considérer comme catho. J'ai laissé la question en suspens, et ce n'est que très récemment que je me suis vraiment posé la question de ce que je croyais encore. Donc, je suis déiste, comme Voltaire (j'ai remarqué que les gens trouvent ça moins bizarre quand on dit "comme Voltaire" après, comme si ça légitimait le déisme, comme s'il y avait besoin de le justifier déjà).
(J'ai laissé ce post en cours de rédaction plusieurs heures donc j'espère qu'il voudra bien le poster quand même).
Donc en gros, j'ai perdu la foi en à peu près tout le dogme catholique, si tant est que j'y aie sérieusement cru un jour, je crois plutôt que je ne me posais pas trop la question. Je crois toujours en quelque chose qui ressemble à un dieu, et heureusement, parce que sans ça je serais sans doute complètement perdue. Déjà que je suis pas mal paumée en général mais alors là... >.
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Date: 2011-11-19 03:52 am (UTC)Je vois tout à fait ce que tu veux dire sur le "principe divin". C'est aussi lié à notre conversation sur la différence entre religion et spiritualité. J'ai d'ailleurs un autre oncle, qui est quant à lui déiste (bon sang, j'ai de tout, dans mon arbre généalogique, c'est dingue XD Je vous jure que je ne les invente pas au fur et à mesure, hein, lol), et il insiste souvent sur cette distinction.
Pour le déisme en soi, je l'ai été moi-même à une certaine époque, et puis finalement, j'ai également perdu cette foi-là, pour me diriger vers l'agnosticisme absolu. Mais si jamais je retrouve la foi, je pense que je redeviendrai déiste, ouaip.
(Désolée pour le post tout court alors que ta réponse était longue et que tu avais pris du temps à l'écrire ; j'éditerai demain, si j'en ai l'inspi. Là, je suis épuisée.)
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